ÉTUDE ARTISTIQUE
Interroger notre capacité à écouter la nature et à apprendre de sa résilience.
Le travail de Denis Verdier s’est d’abord construit autour d’un sujet récurrent : des cactus bleus fleuris, enracinés dans des vases de la Grèce antiques. Outsider du monde végétal, le cactus révèle un curieux contraste avec ses épines acérées et ses fleurs délicates. Grace à son anatomie unique, il est capable de survivre dans des déserts hostiles. Ainsi, l’artiste s’identifie à sa capacité d’adaptation unique.
Issu d’un milieu où l’art n’était pas une évidence, Denis Verdier a toujours ressenti un décalage avec les codes établis (illustrés par les vases antiques). Il a trouvé dans le cactus un écho à son propre chemin : celui d’un être qui s’adapte, qui évolue, et qui finit par s’épanouir. Le bleu, omniprésent dans son travail, apporte une note de sérénité. il traduit une adaptation douce dans une époque bruyante.
Avec le temps, son art s’enrichit d’une dimension plus engagée, résonnant au-delà de son histoire personnelle. Il détourne les vases grecs en les illustrant de scènes contemporaines, représentant certaines dérives de notre société, comme faisant parti du passé. Ces vases sont représentés brisés, puis réparés à la manière du kintsugi (art japonnais de réparation de céramique), exprimant la capacité de l’humanité à reconnaitre et réparer ses erreurs.
Ainsi à travers ses œuvres, il interroge la place de l’humain, mettant en évidence son appartenance inéluctable à la nature et sa résilience associée.
